• - Bouquins-Bouquine

    Parallèlement aux plaisirs de la "vente directe" permettant le contact avec les lecteurs, il y a aussi celui du contact avec les libraires. Là, je ne connais pas directement ceux et celles qui repartent avec mon livre sous le bras, mais je connais ceux qui le leur vendent. Je n'ai pas sollicité les supermarchés de la culture, qui se contentent d'encaisser 40% du prix du livre, mais seulement quelques petits indépendants, amoureux des livres, qui savent que l'auto-édition n'est pas une manne financière et se contentent d'une petite marge sur ces ouvrages-là, conseillant ceux qu'ils ont aimés et en renouvelant d'eux-mêmes le stock. Avec, à cette occasion, des échanges toujours sympatiques. 

    Mais une grande tristesse en ce début d'année: la fermeture de la librairie "Bouquins-Bouquine" de Schirmeck. Dans leurs rayons surchargés, sur la table qui, à l'entrée, mettait en valeur les ouvrages qu'elles avaient préféré, les deux dames qui tenaient cette chaleureuse boutique savaient toujours choisir l'ouvrage qui convenait. A chacun de mes passages, avant même d'avoir édité mon roman, je venais faire ma collecte de bons livres. Parmi mes meilleurs souvenirs des lectures glanées chez elles: "Le fil de l'espoir" (Gabriel Schoettel, éd Oberlin), un roman passionnant  dans le monde du textile de la vallée de la Bruche. Et puis, à mon dernier passage, le nouveau roman de Susan Fletcher, "Un bûcher sous la neige", poétique et bouleversant, situé dans l'Ecosse du XVII ème siècle, avec une héroïne inoubliable, qu'aimeront tous ceux qui ont aimé la Catherine de mes Démons du Pays de Salm.

    Pour en revenir à notre Bouquins-Bouquine de la Grand Rue de Schirmeck, ses libraires prenant leur retraite et n'ayant, à leur grand regret, pu trouver de repreneur, ces murs chargés d'histoires grandes et petites, abriteront sans doute une agence immobilière, une officine d'assurances ou de cigarettes électroniques. Autres temps ! Heureusement pour les lecteurs, la même Grand Rue compte un autre libraire: la Maison de la Presse, à la vitrine et aux rayons bien étoffés en livres, et dont le sympatique propriétaire, à l'occasion de ses commandes, me donne lui aussi des nouvelles du pays, en attendant mon prochain passage.

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